Une craie grasse,du papier pas trop épais pour noircir des carnets. Ces planches cellulaires sont un inventaire des trésors récoltés. Un peu comme un herbier... 

C’est une façon de s’étonner. De découvrir ce qui se cache derrière ce que l’œil voit et interprète. Une façon de ralentir le temps, de créer une bulle où tout se dilate. De faire des rencontres aussi, parce que quelqu’un qui est juste là et qui regarde, ça intrigue. Il me faut être suffisamment ouverte pour que les curieux osent m’approcher et me questionner et pour désamorcer des situations tendues par les inquiets. J’ai arpenté pendant plus d’une année la Bastide et je n’ai pas encore tout à fait terminé. Souvent le dimanche à l’heure où la Bastide s’agite avec le marché ou juste avant que le jour ne tombe. Dans ces moments-là, je me rends compte que tout est plus puissant. Je suis concentrée sur mon tracé et en même temps tous mes autres sens s’éveillent. J’ai la sensation d’entendre plus loin, plus finement : les mouvements à l’intérieur des maisons, les voix, celles des habitants, des émissions télévisées ou de la dame de la SNCF, les circulations, les oiseaux, le vent. Mon nez aussi repère les feux de cheminée, les lessives des machines à laver, le repas du midi, la mousse humide quand il vient de pleuvoir. Ma vue et mon toucher s’associent pour révéler des particularités.

Récolter puis trier plus de 800 cellules soit 15 carnets, cartographier la ville.

Ce que je souhaite vous livrer ici, c’est un cheminement parce que je n’ai pas encore trouvé la destination d’arrivée. 

Cellules Urbaines est une collecte à hauteur de femme, d’empreintes de la ville pour rendre visible ce que la pulpe des doigts touche, sent, imagine. 

Détails des prochaines sessions

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Assistez au dernier spectacle créé par Camille Fauchier et la Cie Née d'un doute " Monde Parallèle ",  lors de Fest'arts les  4, 5 et 6 juin 2022.

Pour tout connaître sur le travail de Camille Fauchier : www.cieneedundoute.com.